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Certains parleront d'ENIGME à propos de Karl Waldmann. Nous parlerons plutôt de ROMAN structuré comme un essai sur la folie du XX siècle.
Probablement né dans l’avant-dernière décennie du 19e siècle dans la région de Dresden
et disparu vers 1958 dans un camp de travail en URSS, Karl Waldmann est l'une des dernières
découvertes du constructivisme et assurément une découverte très importante.
C'est seulement après la chute du mur de Berlin qu'on le redécouvre à travers 1200 œuvres.
Il s'agit essentiellement de collages ou photomontages.
Dans ses formes, l'œuvre de Waldmann est assez hétéroclite, ne s'étant jamais confondue avec un seul mouvement.
Ses œuvres de jeunesse sont abstraites, mais très vite ses autres créations font référence au constructivisme,
au dadaïsme voire même au surréalisme.
On a pu ainsi le rapprocher d'artistes comme Schwitters,
Heartfield, Haussmann, Hannah Hoch mais aussi Rodchenko et Maiakovski ou encore les dadas.
On possède pour l’instant peu d’éléments sur sa vie ou sa personnalité.
Sa famille, rencontrée à Dresde en 1989 et décédée depuis, l’avait déclaré "fou".
Il aurait refusé d'exposer pour des raisons existentielles et politiques
et aussi pour des raisons inhérentes à sa propre sécurité durant les années
où les nazis étaient au pouvoir, puis sous la censure stalinienne).
Il n'aurait d’ailleurs pas été un "pur" artiste avec cette volonté d’exposer
et
de faire partie d’une école et de réaliser son œuvre dans le secret de son atelier
comme beaucoup d’autres artistes de l’Est.
Son oeuvre touche au cinéma, à la politique,
à la littérature, au théâtre, etc. De nombreuses personnalités du monde artistique
(conservateurs, scientifiques, historiens, etc..) se passionnent pour son cas et son originalité manifeste.
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